Pour sa 16ème assemblée annuelle qui aura lieu à Trieste (Italie) du 12 au 16 septembre 2016, la société européenne de météorologie (EMS) met l’accent sur la météorologie côtière. Soulignant que près de 40 % de la population européenne vit à moins de 50 km des côtes, la qualité des prévisions maritimes pour la sécurité et les impacts socio-économiques des zones insulaires et littorales est essentielle.
Reuniwatt, spécialiste de la prévision de production photovoltaïque, est particulièrement concernée par cette problématique en zone insulaire et littorale. Pas moins de 6 millions d’habitants des régions ultra-périphériques de l’Union Européenne vivent près des côtes. Si l’énergie photovoltaïque est une opportunité pour ces territoires (énergie produite sur place sans importation coûteuse de combustible, gisement solaire important en zone tropicale), la pénétration de l’électricité photovoltaïque dans ces régions est soumise à plusieurs contraintes. Les îles sont des réseaux électriques non-interconnectés sur lesquels l’équilibre entre production et consommation ne peut être compensé par des sources voisines. Une erreur de prévision de production photovoltaïque devient alors plus coûteuse qu’en zones continentales alors que la météorologie côtière et de zone insulaire est souvent confrontée à des évolutions nuageuses complexes et difficilement prévisibles.
Depuis quelques années, la session « Energie et Météorologie » de cette conférence ne cesse de prendre de l’ampleur. Reuniwatt y présente ses nouvelles méthodes de prévision infrajournalière du rayonnement solaire en utilisant des images satellites. Cet outil est particulièrement adapté au suivi de l’évolution de la nébulosité côtière qui échappe souvent aux modèles météorologiques classiques. A l’aide de techniques basées sur l’apprentissage automatique, Reuniwatt optimise l’information tirée des diverses configurations nuageuses observées depuis l’espace. Le cas d’étude proposé à l’EMS concerne l’Océan Indien, intégralement couvert par le satellite européen Meteosat-7. Cette méthode est évidemment opérationnelle sur les autres satellites météorologiques géostationnaires (Meteosat-10, GOES-13 et 15, Himawari-8) et peut donc s’appliquer à l’ensemble des autres régions ultra-périphériques.
Ces activités s’ajoutent aux recherches menées en collaboration avec l’université de La Réunion sur la prévision au lendemain de la nébulosité par assimilation de données satellites. Par ces axes de R&D, Reuniwatt s’impose en acteur du développement de l’autonomie énergétique à bas carbone en milieu insulaire tropical.
Assistez à notre présentation:
Intitulée “Satellite-based solar irradiance assessment and forecasting in tropical insular areas”, elle aura lieu le mercredi 14/09 à 16:15, dans le cadre de la session « Energie et Météorologie ».